L’Afrique célèbre le dessin de presse à Ouagadougou. Mais des «cartoonists» continuent de galérer entre aridité politique et sécheresse économique...
20 mars 2011. Kaïs al-Hilali, dessinateur libyen de 34 ans, caricature Mouammar Khadafi sur un mur. Il est abattu par un snipper. Pinceau contre kalashnikov, le combat est inégal; même si les cartoonists semblent moins souvent assassinés que les journalistes rédacteurs. Lorsqu’il n’est pas totalement proscrit, le dessin de presse politique constitue le cheval de Troie qui investit les forteresses des régimes autoritaires. Par le biais du graphisme et de l’humour, on peut glisser des messages presque subliminaux, parfois trop dangereux pour être formulés dans un article. Et l’impact du cartoon est tout particulièrement percutant dans des contrées où le taux d’analphabétisme confère à l’image une force toute spécifique.