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Un pont culturel est construit entre Israël et le Sénégal à travers le dessin de presse. Les membres  de l’association Phylactère, qui regroupe des caricaturistes de presse, infographistes et illustrateurs, ont rencontré avant hier Michel Kichka, leur collègue israélien. Ces professionnels du secteur  ont fait une étude comparative de leurs activités entre les deux pays. «On est venu pour voir quel sont les ressemblances et les différences qu’il y a entre nos cultures et nos pays. Parce que finalement, les dessinateurs ont les mêmes préoccupations partout où ils sont. C’est pouvoir s’exprimer sans être en danger, sans être poursuivis en justice, sans être assassinés comme ça a été le cas avec Charlie Hebdo. Pace que c’est très important que la presse reste libre et que le dessin continue d’exister. Mais aujourd’hui, dans certains pays, on est très frileux par rapport aux dessins de presse. Il y a parfois des dessinateurs qui sont licenciés, il y a même le New York Times qui a décidé de ne plus publier de dessin parce que c’était sujet à controverse», explique Michel Kichka. «On est tous d’accord qu’on a énormément de choses en commun. On a plus de ressemblances que de différences. La ressemblance, c’est le désir qu’on a de nous exprimer librement, de pouvoir critiquer le gouvernement en place. Et ça, c’est tout à fait possible dans une démocratie. Le pouvoir en place n’aime pas être trop critiqué. Mais quand même, si les dessinateurs et les journalistes ne trouvent pas le courage de le faire, alors il n’y aura plus de liberté d’expression. Il n’y a pas de voix unique ou de pensée unique. Il n’y a qu’une opposition, des élections, une démocratie. Le dessin de presse ça fait partie de l’expression de la démocratie. Quand le dessin de presse est menacé, il faut commencer à s’inquiéter», a-t-il ajouté.

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