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A l’occasion de la sortie de son dernier recueil, Flic-Flop, (120 pages, en vente partout au prix de 8,95 € !), nous avons questionné le dessinateur Berth (voir son blog) sur son travail...

 

CetC : On vous doit la « une » du Siné Hebdo daté du 23 septembre 2009, ce qui constitue une petite révolution après un quasi monopole de son fondateur en première page. Vous voulez être calife à la place du calife ? Vous avez pris la direction du journal ?

Berth : Non, c'est un pur hasard si je me suis tapé le premier la "Une" de SH. Après les avoir faites pendant un an pour donner une image forte au journal, Siné a eu envie de passer un peu le relais. Il s'avère que cette mini révolution est tombée sur moi, mais ça aurait très bien pu tomber sur quelqu'un d'autre ; j'ai proposé des idées de couv' le dimanche. Lundi matin Siné m'appelle pour me dire qu'il en a retenu une. J'étais très content sachant qu'il allait, avec son dessin, magnifier mon idée, et je m'apprêtais à retourner à mes conneries quotidiennes quand ce con m'apprend que j'ai deux petites heures pour la réaliser moi même... Ho putain ! J'ai pas eu le temps d'apprécier le mélange de fierté et de stress qui s'est emparé de moi, je m'y suis mis et 2 heures après je signais ma première "Une". Voilà en gros comment ça s'est passé...

 

Quand Siné s’est fait virer de Charlie, vous avez envoyé des dessins pour le soutenir…

Oui, je trouvais, comme beaucoup, assez dégueulasse ce qui lui arrivait, d'autant que je ne portais pas Val dans mon cœur (avec Martin et Faujour, on avait illustré dans Zoo un papier dès 1998 pour nous foutre des dérives et de l'arrivisme du personnage). J'ai spontanément envoyé un dessin pour le blog qui s'est monté à ce moment-là pour soutenir Siné. J’ai bien évidemment signé la pétition et j’ai également envoyé des strips à Delfeil de Ton qui avait aussi monté un site de soutien avec le Nouvel Obs.

 

Depuis quand travaillez-vous pour Siné Hebdo ? Comment s’est passée votre entrée dans le journal ?

J'y travaille depuis le premier numéro. Quelques mois avant l'affaire Val/Siné, j'avais sorti un recueil de dessins ("C'est facile de se moquer", Editions du Chien Rouge, 2008, 8€) et je l'avais envoyé à Siné qui en avait dit du bien dans sa chronique à Charlie. Je pense qu'il s'en est souvenu quand il a commencé à constituer son équipe de dessinateurs. Pour la petite histoire, c'est Catherine (la femme de Siné) qui m'a contacté pour me demander si je voulais bien collaborer au journal. Elle m'appelle sur mon portable, j'étais à ce moment-là en voiture sur une route très sinueuse en Corse, et comme c'est assez difficile de conduire en ayant ce genre de conversation, j'ai failli avoir un accident, et pour couronner le tout, ma fille à l'arrière a vomi. Bref, c'est au péril de ma vie (et de celle de ma fille), dans un paysage magnifique et dans une odeur de vomi que j'ai appris mon embauche à Siné Hebdo. On ne peut pas rêver plus belle entrée...

 

SH a obtenu un vrai succès. Qu’est-ce qui explique cet écho dans le public ? Quelles différences avec Charlie ? Les deux se ressemblent un peu, non ?

Je ne suis pas un spécialiste de la presse et j’aurais bien du mal à expliquer véritablement le succès de Siné Hebdo. A mon avis, il n'y a pas une, mais plusieurs raisons d'expliquer l'engouement du public pour ce journal. Il y a d'abord cette injustice dont a été victime Siné et dans laquelle les gens se sont retrouvés. Beaucoup se sont identifiés à ce type qui, comme eux, subissait de plein fouet la bêtise d'un chef pourri jusqu'à la moelle. Il y a aussi sûrement la période qu'on traverse avec ses dirigeants plus grotesques les uns que les autres qui est favorable à l'émergence de ce type de journal, et aussi une certaine tradition en France pour la presse satirique. Et enfin il y avait le problème Charlie Hebdo avec Val à sa barre qui avait réussi à transformer son journal en repère de curés de gauche tristes, plus vraiment drôles et radotants. La naissance de Siné Hebdo a été l'occasion de mettre un coup de pied dans cette fourmilière, de créer une véritable concurrence, et d'adopter un point de vue différent, peut-être plus radical et rigolard... Par ailleurs, je pense que si Siné Hebdo marche, c'est tout simplement parce qu'il y avait une attente d'un certain public pour ce type de journal... 

 

Pour quels autres journaux travaillez-vous ?

Pour l'instant j'ai dû faire un peu le tri dans mes collaborations pour pouvoir me consacrer pleinement aux quelques journaux pour lesquels je travaille régulièrement. Outre Siné Hebdo, je dessine pour Mon Quotidien qui, comme son nom l'indique, est un quotidien, mais qui a la particularité de s'adresser aux enfants (de 8 à 12 ans). Je travaille également à Spirou dans lequel je suis bien et où je fais un petit dessin par semaine depuis une quinzaine d'années. Je dessine aussi pour CQFD, un mensuel qui mériterait de marcher beaucoup mieux et de casser la baraque. Depuis quelques temps je dessine un peu aussi pour Alternative libertaire.

 

Globalement, pouvez-vous nous décrire les différentes facettes de votre travail. Le dessin d’actualité n’en constitue qu’une partie, non ?

Mon travail consiste tout simplement à trouver des idées marrantes et à les dessiner. Ca se fait essentiellement sous la forme de dessins one shot ou de strips et les supports pour lesquels je travaille font que je passe du dessin d'actualité (pour adultes ou pour enfants) au dessin de presse plus général. Mais je réalise aussi du dessin d'humour ou du dessin d'illustration...

 

Vous avez créé un blog quelques semaines après la naissance de SH. Une proximité fortuite ? Pourquoi ce blog ?

Le blog, c'était pour moi l'occasion de donner une deuxième vie à des dessins déjà publiés dans la presse papier. Je voulais aussi pouvoir montrer certains dessins inédits ou refusés qui me tenaient à cœur... Ca me permettait également de présenter mon travail à des gens qui pouvaient l'apprécier mais qui ne lisaient pas (ou plus) la presse papier. Et enfin, ça me permettait de promouvoir par un autre biais le bouquin que j'avais sorti quelques temps avant : j'ai donné à mon site le titre de ce livre "C'est facile de se moquer"...

Et pour répondre à l'autre question : oui, la naissance du blog a coïncidé plus ou moins à la naissance de Siné Hebdo et ce n’est pas innocent. Certains dessins refusés à Siné Hebdo portaient sur l’actualité. Les dessins d’actualité se consomment à chaud. Si je ne publiais pas les « refusés » de SH rapidement, ils n’auraient rapidement représenté plus aucun intérêt pour personne.

 

Parlons-un peu de ce dessin ciblant Sarkozy au G20. Comment s’est effectuée la sélection de cette « une ». Siné choisit les dessins aux fléchettes après avoir vidé quelques bonnes bouteilles ?

J'ai raconté un peu plus haut comment ça s'était passé de mon côté, il faudrait demander à Siné comment ça s'est passé du sien. Ce que je sais, c'est que, même s'il a le dernier mot et s’il choisit lui-même le dessin qui va se retrouver en "Une", Siné n'hésite pas à demander à ses collaborateurs proches leur avis. Il faut savoir aussi que la majorité des dessinateurs de Siné Hebdo ne travaille pas dans les locaux du journal. Les dessinateurs vivent aux quatre coins de France. Tout se fait par téléphone, par Internet, par mails, etc. On ne se réunit pas tous autour d'une table, comme c'est la tradition, pour réfléchir ensemble, échanger des idées, créer une émulation... On bosse chacun de son côté à la couv' et l'idée qui convient le mieux à Siné est retenue. Pour l'instant, ça se passe comme ça, mais comme c'est tout nouveau, ça risque d'évoluer avec le temps...

 

Est-ce que ce n’est pas un peu facile de taper sur Sarkozy en ce moment ?

Si, mais j'ai essayé de taper sur Pompidou, ça ne fonctionne pas. Plus sérieusement, le problème de Sarkozy, c'est qu'il n'y a que lui, il est partout, il est dans tout. Il constitue le gouvernement à lui tout seul, il joue au premier ministre à la place de l'autre dont tout le monde se contrefout, il représente la majorité et l'opposition en même temps, il incarne le politique, le people, le comique, il est tout… Même le père de son fils... C'est étrange d'ailleurs qu'il n'ait pas encore sorti un disque avec sa gonzesse. Dans ces conditions, il constitue presqu'essentiellement la seule cible pour les dessinateurs. Ceci dit, effectivement, j'en ai parfois plein le cul de voir toutes les semaines 200 dessins sur Sarkozy et c'est de plus en plus rare qu'il y en ait un qui me fasse vraiment marrer...

 

Le cadrage un peu chaotique de votre dessin est assez original. L’idée vient de vous, du directeur artistique, de Siné, du maquettiste ?

J'ai l'habitude de construire mes dessins de la sorte, et pour cette première "Une", je n’avais pas envie (et surtout pas le temps) de prendre le risque de sortir de ce que je savais faire. Une demi-heure avant le rendu final, François Forcadell (le conseiller artistique de Siné Hebdo) m'a demandé et proposé de faire le dessin avec un cadrage plus classique et plein cadre, en arguant que c'était plus lisible... Ca ne s'est pas fait. Tant pis, tant mieux, je ne sais pas. Personnellement et avec le recul, je suis bien content de ce cadrage qui change des habitudes du journal. Quitte à innover en prenant un autre dessinateur, autant changer également la construction habituelle de la "Une".

 

Pour certains dessins de couverture, Siné « empruntait » parfois des idées à ses collaborateurs, en toute transparence bien sûr. Un procédé très inhabituel dans le dessin de presse, non ?

Oui, sûrement, même si on a déjà vu, par le passé, des dessins co-signés par plusieurs dessinateurs ou par un dessinateur et un scénariste. Concernant les couvertures du journal, je pense que Siné n'avait plus vraiment envie (et surtout plus le temps) de se faire chier à trouver tout seul toutes les semaines l'idée géniale qui allait faire la "Une" de son journal. Comme il fait confiance aux gens qui l'entourent, il leur demande tout naturellement de lui proposer des idées. Personne ne lui a jamais refusé parce que c'est véritablement un bonheur et un honneur de voir une de ses idées dessinée par un type de cette envergure.

 

Pourquoi toujours attribuer à vos personnages d’énormes chaussures à talon compensé. On pourrait croire que vous avez peur de les voir s’envoler…

Tout le monde me dit ça, je dois être le seul à ne pas le remarquer. J'ai pas l'impression que mes personnages ont de grosses chaussures. J'ai l'impression au contraire que la taille des chaussures est en parfaite harmonie et en osmose totale avec le reste : mes personnages n'ont pas plus de grosses chaussures qu'ils n'ont de gros nez, de gros zobs ou de grosses mains.

   

On vous sent très influencé par la BD…

Vous dîtes ça parce que mon trait est rond et que je dessine des gros nez, mais non, je n'ai pas l'impression d'être particulièrement influencé par la bande dessinée même si j'ai beaucoup d'estime pour elle et que j'en lis. La seule chose qui pourrait m'en rapprocher, c'est que j'aime bien, dans mes dessins, raconter une histoire. J'ai tendance à être parfois un peu verbeux, à privilégier le texte au graphisme, c'est peut-être une façon de soigner ma frustration de ne pas faire de la BD... Mais je serais incapable de faire de la BD, c'est un état d'esprit à l'opposé du dessin de presse. C'est d'ailleurs pour ça justement qu'il y a très peu de bons dessinateurs de presse qui sont de bons dessinateurs de BD (et inversement)... Reiser, Pétillon, Vuillemin excellent dans les deux domaines mais représentent des exceptions.

 

Siné Hebdo passe pour un journal très à gauche. Et vous, c’est quoi vos engagements politiques ?

Je me situe dans une mouvance très à gauche, mais je ne cherche pas forcément à ce que ça transparaisse dans mes dessins. L'engagement politique et le dessin sont deux choses, pour moi, différentes. Ils peuvent parfois se rencontrer, mais c'est un pur hasard et pas le fruit de ma volonté. Je suis capable de faire des dessins d'une totale mauvaise foi complètement à l'encontre de mes idées politiques et ça ne me pose aucun problème.

 

Pour réaliser vos dessins d’actualité, vous écoutez la radio, vous lisez la presse, vous furetez sur les sites d’info en ligne j’imagine…

Oui, parce qu'il me semble que c'est la base du travail, et surtout c'est agréable de commencer la journée en ouvrant le journal et en se disant "Bon, voyons voir dans quelle merde on est aujourd'hui, et qui a encore fait quelle connerie, etc...". Ca permet de rester éveillé jusqu'à la sieste.

 

Qu’est-ce qui vous met le plus en colère ou vous fait le plus rire dans l’actualité ? Vous avez des sujets de prédilection, des hommes (ou des femmes) politiques sur lesquel(le)s vous aimez particulièrement vous défouler  ?

A vrai dire, les politiques ne me passionnent pas. J'en dessine parce que je ne peux pas faire autrement. C’est quand même parfois jubilatoire, mais je prends plus mon pied à travailler sur des thèmes plus généraux, des thèmes d'actualité plus larges en mettant en scène des gens ordinaires. Après, je reconnais, j'ai un faible et une préférence pour traiter avec légèreté des thèmes graves comme la souffrance, la pédophilie, la misère, la mort, le cul ou les cancéreux...

 

Vous pensez qu’ils servent à quelque chose vos dessins, à part à vous permettre de payer votre loyer ?

La seule chose que je leur demande (après effectivement de m’aider à garnir mon compte en banque), c'est de faire marrer. Je ne crois pas qu'ils aient une autre utilité, et je ne cherche pas qu'ils en aient véritablement une autre. J'ai une sensibilité de gauche et je travaille pour des journaux de gauche, je pense que ce n'est pas la peine d'en rajouter une couche en faisant des dessins de gauche...

 

Où avez-vous appris à dessiner ? Quels sont vos maîtres en la matière ?

Sur le coup, je vais être d'une parfaite banalité : je n’ai jamais appris le dessin, ou, au choix, ça fait 42 ans que j'apprends à dessiner. Je me rends compte que mon trait, mon style bouge encore, que j'évolue encore (très très doucement certes) et que j'ai des grosses lacunes du point de vue graphique qui me font chier. Je sais que graphiquement je suis assez limité, j'essaie de m'en arranger, mais c'est parfois assez frustrant... En ce qui concerne mes influences et mes maîtres, nouvelles banalités : découverte de Hara Kiri à 15 ans, puis des gens comme Vuillemin ou Lefred Thouron pour affiner le tout. C'est très vite résumé, mes influences sont plus vastes, mais j'aime bien résumer ça de cette manière.

 

Vous travaillez avec du papier et un crayon ou c’est photoshop qui dessine à votre place ?

Au départ, je dessine sur papier (A3, 80 grammes) avec un stylo pinceau, je scanne et je colorie sur Photoshop. Le jour où j'ai découvert ce logiciel, j'ai viré mes feutres, mes encres, mes aquarelles avec lesquels je n’étais pas vraiment à l'aise. Ce qui fait que je n'ai aucun dessin original en couleur...

 

A part Iconovox qui vend des dessins de presse actuels, on ne trouve aucun site « communautaire » qui mettrait en avant le travail des dessinateurs. Ca vous manque ?

Non, il y a suffisamment de supports, entre la presse papier, l'édition, les blogs et les sites personnels des dessinateurs, des sites comme Iconovox, Caricatures et Caricature, et quelques sites qui publient des dessins de presse, etc... Un site "communautaire" serait un site de plus. Pourquoi pas, mais il ne faut pas compter sur moi pour le mettre en place...

 

La Bibliothèque Nationale de France dit vouloir créer un portail sur le dessin de presse. Après les expos de caricatures organisées par Debré à l’Assemblée nationale, voilà qui semble confirmer l’intérêt de la puissance publique pour un moyen d’expression qu’on dit délaissé ?

Je ne vois pas comment une grande institution publique pourrait refléter la diversité et la richesse du dessin de presse. Par soucis du politiquement correct, du consensuel, et de par sa mission de service public, elle ne proposerait que la partie acceptable du dessin de presse, que des images susceptibles de se retrouver dans des livres scolaires, et donc, son portail n'aurait, à mon sens, pas grand intérêt. C'est jamais bon signe quand une institution publique commence à mettre son nez dans un domaine quelconque, ça sent la respectabilité, notion qui va à l'encontre de ce que devrait être le dessin de presse...

 

Vous avez sorti il y a quelques semaines un nouvel album. Racontez nous un peu, pourquoi vous acharner contre notre « chère » police ?

Je ne m'acharne absolument pas. Il s'avère que j'ai commencé, il y a 5 ans, une série dans CQFD sur la police et que le sujet me plaisait bien, alors j'ai continué. Je n’ai rien contre la police, c'est un boulot de merde comme beaucoup d'autres. Il s'avère que c'est juste une profession qui suscite une palette de sentiments très étendue : ça va de l'admiration quand on est tout petit ou qu'on regarde des films avec Bogard, à la peur et à la culpabilité quand on est en voiture et qu'on voit un flic sur le bas côté, en passant par le mépris et la haine quand on voit la manière dont certains policiers abusent parfois de leurs uniformes. Vaste sujet qui me permettait de mettre en scène certains thèmes qui me sont chers. J’ai donc fait plein de strips sur ce sujet. Ensuite, je me suis rendu compte, en fouillant mes archives, que j'avais également réalisé pas mal de dessins sur les policiers, alors quand Wygo m'a proposé l’édition d’un recueil, je me suis dit que ce serait marrant de compiler tout ça. Au final, ça donne Flic-Flop, 120 pages, en vente partout au prix de 8,95 € !...

   

Est-ce que ça vous arrive de vous autocensurer ? De vous dire que là vous prenez un risque en publiant tel ou tel dessin ?

Non, on est en France, on ne risque pas grand chose, ou tout du moins je ne suis pas assez exposé pour risquer quoi que ce soit. Les seconds couteaux, on les fait pas chier. Plantu aurait sûrement eu des emmerdes s'il avait réalisé tel quel certain de mes dessins, mais c'est son statut de dessinateur vedette qui veut ça. Moi, je suis dans mon coin, je fais mes petits mickeys pour faire marrer et je ne vois aucune raison de ne pas faire les dessins que j'ai envie de faire ou de m'autocensurer. Y a déjà suffisamment de journaux qui me censurent, je ne vais pas m'emmerder à me censurer moi-même.

 

Vous avez des contacts avec des dessinateurs étrangers qui subissent la censure ?

Non, aucun. L'occasion ne s'est jamais présentée.

 

Pour conclure, une colle : comment voyez-vous l’avenir du dessin de presse aujourd’hui ?

Tant qu'il y a des gens comme vous pour s'y intéresser et un minimum de public qui y est sensible et qui y trouve son compte, le dessin de presse a encore un avenir. Mais c'est comme le rock, le cinéma ou la mode, ça fait des années qu'on dit qu'il est en train de crever, et il est toujours là...Et même s'il ne se porte plus vraiment très bien, il n'est pas mort, il existe toujours, il a encore quelques soubresauts et je suis certain qu'il y a encore des dessinateurs qui arriveront à me surprendre et à me faire marrer ces prochaines années... Ils ne seront pas très nombreux, mais ils n'ont jamais été très nombreux...

 

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