Si l’image satirique moderne émerge en Allemagne au 16e siècle avec la Réforme de Luther contre la papauté, il faut attendre la Révolution française de 1789 pour que s’opère un premier rapprochement entre la presse et la caricature. Mais c’est véritablement à partir des années 1830 que naît à Paris la presse satirique avec l’émergence de journaux spécifiques qui voient dans l’image satirique dessinée un élément majeur du dispositif médiatique. Le lecteur, en général un homme relativement aisé et abonné, s’imprègne alors d’une rhétorique textuelle et visuelle qui, de semaine en semaine, dresse les contours d’une véritable culture satirique. 
Cette presse fait des émules à partir des années 1840 en Allemagne, mais également en Angleterre, en Italie, dans bien d’autres pays européens et bien sûr également sur le continent américain. Ces journaux satiriques pour la plupart hebdomadaires, puisent dans la tradition de la caricature politique un langage qui, comme les dessinateurs, se joue largement des frontières. Exprimant des opinions diverses, la presse satirique se confronte à la censure et pose systématiquement la question de la liberté d’expression. Favorables au pouvoir en place ou critiques, ces journaux en France comme en Allemagne relèvent de la « petite » presse de divertissement qui peut, à l’occasion, susciter l’inquiétude des autorités, se laisser instrumentaliser par telle ou telle force politique ou gouvernement, véhiculer des idées progressistes ou réactionnaires, sombrer dans le graveleux ou promouvoir les pires stéréotypes. 
Joyaux de la presse, mais dont les tirages sont infiniment plus faibles que ceux des grands quotidiens ou magazines d’information, ces journaux polémiques accompagnent les crises et les mutations sociales. Ils traduisent un goût prononcé des 19e et 20e siècle, mais qui va en s’effritant, pour le rire politique dessiné, que les démocraties, depuis l’affaire des caricatures de Mahomet de 2005-2006, perçoivent comme un ferment de division et d’exclusion, autant que comme un des instruments du nécessaire débat citoyen.

Exposition conçue par Guillaume Doizy en 16 panneaux, à imprimer par vos soins au format de votre choix (A3, A2, A1) par l'imprimeur de votre choix et donc à vos frais. Redevance pour recevoir les fichiers HD et montrer l'exposition dans un lieu unique sans condition de durée ou de date : Mairies, Centres Culturels, Médiathèques, Universités, 300 euros ttc ; Collèges et Lycées : 100 euros TTC (format A3), 150 euros ttc (supérieur à A3).

Contact : caricadoc@gmail.com ou 06 17 20 52 57

La Presse satirique en France et en Allemagne, exposition itinérante à louer/imprimer
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Tag(s) : #Expos à louer
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