Présentation des organisateurs :
Impressions du front : Journaux de tranchées – Otto Dix – George Grosz
Exposition du 6 décembre 2014 au 15 mars 2015
A travers cette exposition en deux volets, le musée du Temps s’inscrit dans le cadre des célébrations du Centenaire du début de la Grande Guerre. L’importante collection de journaux de tranchées léguée à la ville par Charles Clerc est l’un des ensembles les plus complets actuellement conservés en France. Rédigés et imprimés par les poilus eux_mêmes, les journaux de tranchées constituent une masse d’information sur la vie quotidienne des soldats et un témoignage d’une forme d’expression singulière. Sur un mode qui renvoie au folklore des tranchées, mêlant caricatures, dessins, chansons et poésies sur un fond d’humour potache, c’est la dure réalité de cette guerre, vécue depuis le front, qui transparaît en permanence.
Engagés dans la guerre du côté allemand, Otto Dix et George Grosz ont vécu la réalité des tranchées et la vie quotidienne des soldats. Leurs œuvres donnent à voir une représentation de la violence et de l’horreur des combats. Elles constituent une dénonciation de la guerre et, au-delà, une réflexion sur la nature humaine.
Une centaine d’œuvres graphiques de George Grosz (1893-1959), aquarelles, dessins et portfolios, est exposée sous le Grand-Comble du musée.
Représentant de l’expressionnisme allemand, l’artiste livre sa vision critique du monde. Puisant dans les références populaires de son enfance, nourrie de dessin de presse, de contes illustrés et de romans d’aventures exotiques, son œuvre fonctionne comme un cabinet de curiosités dans lequel s’entrechoquent les références.
Les cinquante eaux-fortes du portfolio Der Krieg (La Guerre) d’Otto Dix (1891-1969), publié en 1924 par le galeriste Karl Nierendorf constituent quant à elles un exemple rare de témoignage artistique de la guerre. Engagé volontaire dans l’armée allemande à l’âge de 23 ans, Otto Dix passe plus de trois ans dans les tranchées et vit les traumatismes du conflit aux premières loges.