La réclame naît avec la révolution industrielle. Rudimentaire à ses débuts, elle recourt de plus en plus souvent à l’image à la fin du 19e siècle. Présente dans la presse ou par la multiplication des placards puis des affiches illustrées dans l’espace public, la réclame se distille également dès la Belle Époque sous la forme d’objets publicitaires distribués par les magasins, les entreprises petites ou grandes, les enseignes ou les marques. Composante de cette production foisonnante, le buvard publicitaire connaîtra son apogée dans les années 1950 et 1960, avant d’être balayé par la généralisation de l’usage du stylo à bille. Le buvard marque une rupture dans la dynamique publicitaire : s’appuyant sur sa valeur d’usage – absorber le trop plein d’encre dans le cadre d’une écriture à la plume -, il s’adresse après la Seconde Guerre mondiale de manière massive à une nouvelle cible de la publicité : la jeunesse. Le buvard, et son alter ego le protège-cahier publicitaire, pénètrent alors le monde de l’école. Ces supports omniprésents soumettent l’enfant à un matraquage quotidien, la face vierge étant posée sur le cahier, la réclame restant visible pendant que l’écolier travaille. Dans un espace médiatique encore dénué de télévision et d’internet qui deviendront des supports privilégiés de la publicité, les buvards des Trente Glorieuses racontent une double histoire : celle d’une société de consommation en plein essor qui voit ses structures économiques et sociologiques évoluer ; celle d’une société dont la culture se caractérise par des représentations et des stéréotypes marqués par le patriarcat, la misogynie et également par l’histoire coloniale. Nouveaux secteurs de l’économie, images du bonheur familial, stéréotypes de la féminité, représentations de l’enfance mais également du “noir” et de l’ailleurs, le buvard consacre l’ère du slogan, avec ses invitations, ses suggestions, ses préjugés et ses injonctions révélatrices d’un monde en pleine mutation.
Exposition conçue par Guillaume Doizy en 22 panneaux à imprimer aux formats A3 (collèges et lycées), A2, A1 ou jusqu'à 95 cm de hauteur. Impression des panneaux à vos frais par l'imprimeur de votre choix. La redevance permet de montrer l'exposition sans condition de durée ou de date mais dans un lieu unique. Redevance pour Mairies, Médiathèques, Centres culturels, Universités : 400 euros ttc. Collèges et Lycées : A3, 100 euros, au delà, 200 euros.
Auteur d'une quinzaine de livres, Guillaume Doizy propose des conférences ou animations pédagogiques (ateliers, visites guidées) sur le sujet de l'exposition.
Contact : 06 17 20 52 57 caricadoc@gmail.com
Siret n°51039732600016
Auteur d'ouvrages chez EPA/Hachette, Nathan, Flammarion, Hugo et Cie, Alternatives, Nouveau monde, etc., Guillaume Doizy propose des expositions (en tant qu'éditeur exclusif) pédagogiques et ...
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