43e Salon de Saint-Just-Le Martel en cette année 2024 : une belle longévité ! En tous cas, suffisante pour donner envie d’explorer la production conséquente d’affiches annonçant l’événement, du début des années 1980 à nos jours. 
On peut distinguer deux types d’affiches : d’un côté celles dont le dessin a été conçu pour l’occasion, c’est à dire de manière spécifique en cherchant à illustrer l’événement ; de l’autre, les affiches qui recourent à un visuel produit pour un autre contexte, et qui évoque en général une des expositions phares présentée cette année-là.
Dans les affiches convoquant des dessins « originaux » qui constituent la grande majorité du lot, on ne s’étonnera pas de la prévalence de deux motifs : d’une part le crayon et ses dérivés (plume, pinceau), c’est à dire les outils des dessinateurices de presse, et de l’autre, la vache. Limousin oblige !

(voir tout en bas de l'article toutes les affiches du Salon depuis son lancement)

Le crayon
Le crayon s'impose dès les premières affiches, quoi que concurrencé par le motif du dessin d'humour. Le "gag", les visiteurs hilares, le dessinateur devant son chevalet… Les toutes premières affiches s’inscrivent dans la tradition du dessin amateur mais bien vite, le Salon se professionnalise et s'attire une forme de reconnaissance par la présence de dessins de meilleure qualité. Le premier "crayon" s'impose via la figure du dessinateur d'humour, sujet central du visuel diffusé pour l'édition de l'année 1983 (?). Le dessinateur, quelque peu rondouillard, arbore un large sourire et tient entre ses dents un crayon de belle taille (Hennequin). Cheveux courts, tee-shirt, nez imposant, le caricaturiste de cette fin de 20e siècle ressemble fort peu à celui de la Belle Époque ou du 19e, maigrichon, barbichette, cheveux longs, "bohème" fumant sa pipe, plus "peintre" que "dessinateur", accompagné ou non de son matériel d'artiste. Autre temps, autres clichés !
C'est indéniablement Cabu qui impose le crayon comme élément métonymique du Salon dans son affiche de 1985. Sur ses cibles favorites (Mitterrand, Chirac, un juge, un policier, un militaire, etc.) s'abat une pluie de crayons sommairement dessinés. Le procédé est triple : nanisation des personnages, inflation des crayons qui en plus s’apparentent à des gouttes de pluie ou une avalanche de missiles et enfin, intrication du texte et des éléments dessinés. Le dessin allie plusieurs objectifs : faire rire (les petits personnages détalant, incarnant des institutions et donc la puissance fragilisée, nous permettent d’éprouver le rire vengeur), informer (événement lié au dessin ; titre de l’événement et informations date/lieu), le tout dans un ensemble particulièrement dynamique ; enfin, proposer un clin d’oeil à l’actualité politique (Mitterrand, Chirac, Coluche…). On retrouve des références à l’actualité dans un nombre important d’affiches.
Dans les affiches qui recourent à ce motif du crayon, nombre de dessinateurices détournent son usage, comme ici avec Cabu l’idée d’en faire un projectile. Le crayon peut se muer en manche de marteau, en plumes de parure indienne, en saucisses dégustées par Charlot, acteur à la grande notoriété apportant en quelque sorte une forte valeur ajoutée au Salon. Le crayon peut aussi se faire bâton de ski, radeau et enfin cette année perche olympique, pour coller à l’actualité. Avec Kak en 2024 donc, le crayon permet un dépassement, quand Placide, avec son radeau-crayon, fait de l’instrument à dessiner un élément de survie pour des dessinateurices bien précaires. Dans deux autres cas, le crayon se transforme en lance, référence aux joutes équestres médiévales, dont on voit peu le rapport avec le dessin de presse, même si une des lances vise un « @ », symbole d’internet, dont l’irruption n’a pas été sans bousculer les métiers du dessin de presse.
Dans de nombreuses affiches, le crayon reste un outil graphique, permettant de qualifier l’activité de dessinateur de la personne ou de l’animal qui lui est associé. Il est alors autant un attribut qu’un indice manifeste en lien avec l’activité du Salon. Plantu en 2007 s’amuse de transformer son si célèbre et prétentieux Sarko en caricaturiste improvisé, qui affuble son autoportrait de cornes de vaches…
Il faut noter que, jusqu’à maintenant, les affiches de Saint-Just restent sourdes à une des principales évolutions techniques du métier de ces dernières années : la tablette graphique s’est en effet imposée au détriment de l’illustre crayon de bois, mais le motif n’a encore inspiré personne...
Si l’image du crayon s’impose comme une évidence dans la moitié des affiches, il demeure le plus souvent dans une position secondaire et de taille modeste, à rebours de l’affiche de Cabu qui en faisait l’objet central de son dispositif. Globalement, le crayon n’a pas permis de produire de visuels très originaux, contrairement à l’autre motif omniprésent dans cette série d’affiches, la vache.

La vache !
On l’a dit, en terre limousine, c’est le motif de la vache qui s’est largement imposé dans les affiches du festival annuel de Saint-Just, cette fois comme figure centrale, mais dans un second temps, c’est à dire à partir des années 2000. De quoi étonner, puisque l’animal a peu de rapport avec le dessin de presse et le dessin d’humour. Néanmoins, ce maillon de l’activité économique régionale a fini par servir de mascotte et devenir un emblème. Il faut dire que le Salon a, d’une certaine manière, imposé le motif en décernant, chaque année depuis 1987, le « prix de l’humour vache » à un.e dessinateurice, chargé.e de réaliser le visuel de l’affiche pour l’édition suivante.
C’est l’année suivante que la vache fait son apparition, mais le motif reste encore exceptionnel et pas toujours frontalement : Serre en 1988, affuble le traditionnel carton à dessin vert et noir d’une tête, de pattes et de pis de vache, sans oublier le queue, terminaison du lien qui permet de maintenir fermés les deux volets du carton. Serre ne se décide pas encore à donner à donner à la vache le premier plan. C’est le carton, le centre du dessin ! En 1990, Iturria révolutionne le genre, en recourant au photomontage pour agrémenter une vache hilare, dessinée sur le dos, de photos de crayons de couleur en lieu et place de ses trayons et de ses deux cornes. Pour la première fois, une vache dans toute son intégrité, star de l’affiche de Saint-Just !
Avec à chaque fois la volonté de combiner le motif de cet animal local à l’idée du dessin, en jouant sur l’analogie formelle. Le rectangle du carton et du corps de l’animal ; la forme allongée des trayons et des cornes/crayons. Dans les deux cas, le corps de la vache et le fruit du travail des dessinateurices constituent une et même chose, ou le prolongement l’un.e de l’autre. Le carton qui protège le « trésor » dessiné donne corps à la vache, et la vache donne vie au dessin en quelque sorte. Et la vache rit à gorge déployée chez Iturria, car elle a de l’humour, comme lae dessinateurice de presse ! Soulignions cette prime à l’originalité chez Serre, le carton à dessin n’ayant jamais été convoqué jusqu’alors, et une seule fois par la suite par Plantu, mais sans transformation.
La vache est souvent anthropomorphisée dans ses attributs, sa posture et son activité : la voilà chaussant des skis, lisant le journal (référence au le dessin « de presse »), confortablement assise dans un fauteuil club, arborant fièrement ses crayons devant une barricade de gommes (le dessin « rebelle »?), victorieuse aux JO, drag Queen en folie, danseuse, peintresse, acrobate, fou.lle du roi, sportive, star à lunettes noires ou encore citoyenne désespérée du danger écologique qui plane sur le monde (Chappatte).
La vache (ou taureau) est très rarement un destrier, ce qui signifie que, globalement, les dessinateurices ont choisi de l’individualiser, de lui donner une place centrale et autonome dans leurs affiches, en la représentant généralement de plain-pied, souvent sur ses deux pattes arrières, écho à la bipédie humaine. Coco opte pour un cadrage original en réalisant un gros plan sur la tête de l’animal, qui vient de brouter la touffe de poils d’un « barbu » terroriste. On est en 2016, actualité morbide oblige !
Au fil du temps et sauf exception, la vache grandit en taille et gagne en autonomie. Elle est d’ailleurs quasiment toujours campée seule et non dans un troupeau ou même en duo.
Le traitement graphique permet d’accentuer cette exaltation bovine, aux antipodes des stéréotypes en vogue qui accablent ces pauvres vaches, que l’on fait naître en vue de les tuer/manger ou pour leur lait. Exit la vache qui regarde les trains passer, la vache au regard vide, symbole de ruralité abandonnée.
La vache mascotte de Saint-Just se voit attribuer de puissantes vertus. Avec Boligán, la voilà nourricière, ses pis donnent l’encre qui permet au dessinateur de commenter le monde ; angelot et légère, elle distribue généreusement la presse satirique (Ballouhey).
Ce sont peut-être Haddad, Aurel et Cagle qui poussent le plus fortement la transfiguration de la vache jusqu'à la transcendance. S'inspirant de Rockwell, Haddad fait de la vache un être hybride, artiste, modèle et Joconde à la fois, une créatrice sans égal ; Aurel métamorphose le lourd bovin en danseuse étoile irradiée de lumière, dans un clair-obscur que le temps arrête dans un effet de pointe saisissant ; quant à l'américain Cagle, il nous donne à voir une icône de la mode hiératique, baroque et magnifique.
Notons que, dans ce vaste lot d'affiches, la "féminisation" des vaches est rarement accentuée. La moitié des représentations dévoilent leurs pis, ce qui signifie que nombre de dessinateurices s'abstiennent de montrer cet élément qui relève autant du nourricier que du "sexuel", dans une perspective anthropomorphique.
Incarnation/hommage à la culture régionale, la vache offre une plus grande palette de métamorphoses et d’associations que le « simple » crayon. Vivante, pacifique, inoffensive, animal domestique, elle dispose d’un capital symbolique modeste qui ne laissait en rien présumer une telle sacralisation graphique. Dans ces affiches, la vache se fait rebelle, drôle, gracieuse, effrontée, exubérante, philosophe et citoyenne, artiste, etc. Une vraie transmutation !

Humain versus animal ?
Si la vache est souvent la seule figure du dispositif visuel en étant régulièrement humanisée, elle est parfois aux prises avec les humains dans une relation duelle. La première occurrence nous est donnée par Roman et Scaber en 1988 : deux astronautes sur la Lune, arborant un drapeau américain, tirent de la terre une vache effarouchée et fort peu enthousiaste. Les humains, forts de leur prouesse spatiale, s'inscrivent dans la tradition de l'exploitation et de la domination sur le règne animal. Ce choc diachronique (Neil Armstrong et Buzz Aldrin ont foulé la Lune en 1969), rehausse le statut de notre amie bovidée, puisqu'elle semble être devenue l’unique priorité de ces deux astronautes. En 2000, c’est un Don Quichotte chevauchant une vache que nous propose Soulas, ou plutôt « une » Don Quichotte, féminisée pour l’occasion. Vache dominée encore, dont la tête, à moitié souillée d’encre, suscite une certaine pitié.
Gueddar et Kichka chevauchent également un taureau, symbole de l’indomptabilité de la satire et de la complexité du rire dans le cadre des tensions politiques que connaissent Israël et le monde arabe.
Brito, en 2005, semble émanciper l’animal qui, dans son dispositif, domine et foule la terre, métonymie de l’humanité. Cette domination est encore plus frappante chez Chappatte, puisque la vache, devenue bipède, tient dans sa main une planète mal en point mais surtout sous-dimensionnée ! Le bovin devenu sage, nous aide à toucher du doigt les inconsciences et les inconséquences humaines ?
Cette inversion de la relation humain/animal se retrouve dans d’autres affiches : celle de Coco, déjà évoquée (2016), avec cet intégriste dont la vache vient de brouter la barbe dans un étrange dévoilement qui vaut neutralisation ; celle de Haddad, qui figure une vache peintre en pleine activité d’autoportrait, mais qui se figure en Joconde. La vache s’approprie et s’identifie à cette icône occidentale de la Renaissance, véritable brouillage ontologique. Boligán s’inscrit dans ce même registre d’inversion, en campant une énorme bovidé dominant de toute sa carrure un frêle paysan occupé à la traire. L’humain devenu esclave.
Notons que, par trois fois ces dernières années, des dessinateurs ont fait le choix de représenter leurs pair.es ou de se représenter eux-mêmes, comme c’est le cas avec Gueddar et Kichka, un cas absolument exceptionnel (2017). Plus proche de nous en 2021, Placide installe un groupe de dessinateurices désespéré.es sur un radeau de la méduse en pleine tempête, mais enfin (r)assuré.es de pouvoir toucher terre. L’armée de caricaturistes demeure lointaine, en un groupe compact et dont les membres restent difficiles à identifier. Kak, dans l’affiche de cette année (2024), s’amuse à figurer dans le public des dessinateurices bien connu.es à Saint-Just et reconnaissables, qui regardent médusé.es et admiratif.ves la vache perchiste. Un clin d’œil qui réjouira les dessinateurices concerné.es, mais également les habitué.es du Salon !  Mais de quoi faire des jaloux également...
Ces affiches font peut-être figure de retour aux sources, puisqu’un des tout premiers visuels de l’événement, signé Hennequin, figurait déjà un dessinateur crayon entre les dents, comme nous l’avons évoqué plus haut. Reste à savoir s’il s’agit d’un épiphénomène ou d’une nouvelle tendance qui se confirmera dans les prochaines éditions.
Dans leur travail d’inflation, d’exagération, d’extrapolation, les dessinateurices répondant à la demande du Salon, ont d’abord exploré le motif du crayon, finalement peu propice aux folies de la satire. En adoptant la vache, ils ont fait de cet animal assez fade et dominé au départ, une véritable icône, devenue l’emblème quasi incontournable de l’événement culturel, animal qu’iels ont placé, dans la classification des espèces, tout en haut de l’échelle ! Une évolution qui traduit peut-être un mouvement dans le regard contemporain des humains que nous sommes sur le règne animal, sur l’extinction massive des espèces et sur l’antispécisme. La vache de Saint-Just, l’avenir de l’homme ?

Mais le principal est peut-être ailleurs. Le dessin de presse a pour objet de flagorner ses cibles, de viser les ridicules, les anomalies du temps, de charger un adversaire parfois. Il peut paraître paradoxal de voir Saint-Just magnifier la vache à travers ses affiches. Certes, la vache investie par nos dessinateurices parle de la société, de nous, prête à rire, nous invite à réfléchir. On peut comparer cette production avec les affiches dessinées publiées depuis le début du XXe siècle, pour constater que l'affiche répond à une forte logique médiatique qui pousse à la valorisation plutôt qu'à la dévaluation. Ainsi les affiches de la Grande Guerre, requérant rarement la figure de l'ennemi. Ainsi les affiches nazies, dont on pourrait croire qu'elles fustigeaient les adversaires du régime (juif.ves, communistes, opposant.es, anglo-américains, homosexuel.les, etc...). Que nenni ! La plupart des placards diffusés par les nazis recourent à des illustrations mélioratives, valorisant les "valeurs" positives formulées par Hitler : la famille "aryenne", la terre, le peuple, la force, l'ordre, etc. 

L'affiche met à distance les adversaires dans une logique de proximité positive avec la personne qui la caresse du regard. Elle n'a pas vocation à faire peur, à susciter la haine, ou alors elle risque de provoquer le rejet du discours qu'elle porte, en s'adressant aux seul.es convaincu.es. Fondamentalement, l'affiche doit rassurer, consoler, réjouir le regard et l'esprit, susciter l'adhésion au travers d'une rhétorique positive. Une logique médiatique qui explique ce hiatus entre ces vaches magnifiques, émancipées, humanisées et transcendantes des affiches de St Just, et les dizaines de milliers de dessins présentées pendant les Salons, qui accablent nos contemporains.

Le Salon de Saint-Just-Le-Martel par ses affiches : le crayon, la vache et les logiques médiatiques
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