Plus de 20 dessinateurs de presse et caricaturistes ont participé à ce numéro de La Galipote : Borot, Gervais, Goubelle, Bauer, Cambon, Gorce, Dum, Ballouhey, Bodard...
Editorial :
Radioscopie présidentielle
Les élections, c’est un peu comme une campagne de vaccination. Une injection indolore de « démocratie » qui dure à peine quelques secondes dans l’isoloir et on se croit immuniser pendant 5
ans.
Et pourtant le Sarko vaccin n’a pas tenu ses promesses. On aurait pu s’en douter ! Malgré des efforts de lobbying incessants, les laboratoires secrets de l’UMP n’ont pas trouvé le remède
miracle, ni l’antidote pour enrayer la chute plus libérale que libre du pays. Le petit hongre gaulois survitaminé n’aura pas été comme il en rêvé, le grand sauveur de la France. Le
bacille du chômage et de la dette ont encore gagné du terrain. Et la finance, staphylocoque doré des sociétés modernes a empoissonné le pouvoir d’achat des français.
Et dire qu’en même temps les banques refusent tout crédit aux diabétiques alors qu’ils se sucrent allègrement sur notre dos. Quel outrageant paradoxe !!
Dans cette ambiance nauséabonde et terriblement contaminée, on ne va quand même pas filer les clefs de l’Elysée à n’importe quel patient. Une visite médicale au préalable s’impose pour chaque
candidat. Une visite non pas sur l’état de santé mentale (tout le monde a le droit à son quart d’heure de folie) mais sur l’état de santé « sociale » des candidats et de leur programme.
Vous me direz que l’on aurait pu se contenter d’une simple coloscopie tellement la « campagne » présidentielle sent parfois le fumier. Mais c’était sans compter sur la conscience
professionnelle de la Galipote et sa flopée de dessinateurs urgentistes pour opérer un examen plus approfondi.
A l’instar de Barrack Obama, qui dés son investiture à la maison blanche avait instauré un bulletin de santé mensuel pour rassurer ses concitoyens à la recherche d’une couverture sociale plus
chaude, la Galipote a recruté ses meilleurs gastro-entérologues, ses plus fins radiologues, pour diagnostiquer la santé sociale de nos candidats.
Fort de cet adage politico-médical : « Dis moi comment tu te portes, je te dirais où tu m’emportes… », ces spécialistes du scapel graphique sous les prescriptions illuminées du professeur
Chraz et de son interne Fargeas ont tenté d’apporter (faute de solution) quelques questions aux multiples problèmes.
· Est-ce que le taux très élevé de lymphocytes (globule blanc) chez Marine Lepen est directement lié à ses idées sur les étrangers en France ?
· Est que le régime drastique de François Hollande ne risque pas d’engendrer des carences vitaminiques dans son programme électoral ?
· La « démondialisation » préconisée par certains est elle le meilleur garot pour endiguer l’hémorragie de la dette ?
· Est-ce que les secousses claviculaires de Nicolas Sarkozy sont directement liées à la prise de produits psychotropes ou bien est ce les
impulsions surcadencées d’un pace-maker mal réglé ?,
· Est-ce qu’une cure de Bromure aurait empêché DSK de s’enliser dans les sables mouvants des arènes médiatiques ?
· Est-ce que la Tri-thérapie de Melenchon a le pouvoir de stopper les métastases de la finance ?
· Est-ce que le sang neuf et pur d’Eva Joly sera à l’origine d’un printemps arable pour nos terres contaminées par Monsento ?
En cette période d’hypocondrie générale, le « rire » s’annonce bien comme le meilleur remède pour le citoyen. Une médecine douce, sans effet secondaire sur le corps ou sur la dette publique. Mais
restons vigilant car si le rire a été condamné sous l’inquisition, il risque fort en ces temps de crise d’être carboniquement taxé. Oui messieurs, mesdames si vous ne le saviez pas,
le rire réchauffe l’atmosphère !!