L’arrestation d’un dessinateur de presse pour ses croquis moquant la corruption présumée au sein du gouvernement, suscitait hier une condamnation unanime des médias et des activistes anticorruption.
Aseem Trivedi, un dessinateur free-lance, a été arrêté sur des accusations de «sédition», après avoir publié des dessins sur la corruption au sein du gouvernement, dont l’un dépeint le Parlement comme un gigantesque pot de chambre. «Si dire la vérité fait de moi un traître, alors j’en suis un», a déclaré Aseem Trivedi devant le tribunal, où il a été placé en détention dimanche soir suite à la plainte déposée par un avocat de Bombay. «Si l’on m’arrête pour sédition, alors que je rends service à la nation, donc je continuerais.» La justice a ordonné qu’il soit placé en détention jusqu’au 16 septembre. Mais lors d’une audience, hier, un tribunal de Bombay a décidé de prolonger la durée de cette détention jusqu’au 24 septembre, dans l’attente de son procès, a déclaré à l’AFP son avocat, Vijay Hiremath.