Entretien réalisé par Jean-Claude Gardes, responsable de l'Equipe Interdisciplinaire de Recherche sur l'Image Satirique
A l’occasion de la présentation à la librairie Dialogues (Brest) de l’ouvrage qui lui est consacré par Paul Burel et Yves Quentel Nono – 40 ans de dessins en Bretagne (Editions Palantines), Nono
(Joël Auvin) a gentiment accepté de répondre à quelques-unes de nos questions.
Les Bretons connaissent bien Nono, qui a participé à différentes aventures journalistiques bretonnes (cf. infra) et propose actuellement chaque jour sa vision graphique d’un événement important
dans les colonnes du Télégramme. Professeur de philosophie pendant de longues années, Nono a publié l’an dernier un ouvrage à recommander à tous les amateurs de philosophie (ou à ceux qui veulent
le devenir) Dessine-moi la philo !
Dans cette interview, Nono fait part de l’intérêt qu’il porte à des caricaturistes comme Plantu, Cabu, Pétillon (qui signe l’avant-propos du premier ouvrage cité). Ces références ne surprendront
pas les amateurs de l’œuvre de Nono, qui s’inscrit de toute évidence dans la lignée de ces derniers.
Le parcours de Nono
- Nono, pourriez-vous rappeler à ceux qui ne vous connaîtraient pas votre parcours de dessinateur de presse ?
- Je suis rentré à Ouest France en 1973, quand je suis arrivé à Carhaix comme professeur de philosophie. J’ai rencontré un journaliste, qui s’appelait André Sérandour et qui m’a proposé de
dessiner pour la rédaction Ouest France de Carhaix. J’ai évidemment accepté avec plaisir, j’ai ensuite été contacté par la rédaction locale de Brest, avec laquelle j’ai beaucoup travaillé, puis
par celles de Quimper, de Landerneau, donc dans le Finistère. Par la suite, j’ai travaillé pour d’autres rédactions, en Normandie (Coutances par exemple), en Vendée… J’ai aussi dessiné pour les
pages plus générales de Ouest France, c’est-à-dire les pages économiques, sociales et politiques. Ce travail à Ouest-France a duré jusqu’en 1997, avec parfois de petits problèmes, des crises ; je
suis passé au Télégramme en 1997 où je travaille depuis cette date. Je pourrai expliquer tout à l’heure pourquoi je suis passé de l’un à l’autre. Ces deux journaux dits régionaux ont des tirages
un peu inégaux, mais ce sont à mon avis deux bons journaux qui accordent une place au dessin de presse
- Je crois que vous travaillez et avez travaillé aussi pour d’autres journaux
- Je travaille aujourd’hui encore et depuis des années pour Le Peuple Breton, qui est le mensuel d’un parti politique qui s’appelle L’Union Démocratique Bretonne, j’ai aussi collaboré à des
revues, des journaux, des magazines qui ont disparu comme par exemple Oxygène, qui était un mensuel écologique breton, dans les années 1975-80. J’ai été aussi dessinateur à l’hebdomadaire Canard
de Nantes à Brest, j’ai aussi participé à une expérience fort intéressante avec Fri Louz , revue de bande dessinée créée par des Bretons.
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