"ILS ÉTAIENT CHARLIE", par Carlos Brito

Suite à la parution du n° 94, daté du 16 novembre 1970, L’hebdo Hara-Kiri, journal « bête et méchant » créé en 1960 par François Cavanna et Georges Bernier, dit le professeur Choron, est interdit sur ordre du ministre de l’intérieur Raymond Marcellin en raison de sa une annonçant un Bal tragique à Colombey : 1 mort suite au décès de Charles De Gaulle. Cette couverture iconoclaste faisait référence à l’incendie d’une discothèque, le « Cinq-Sept » situé à Saint-Laurent-du-Pont, en Isère, qui avait fait 146 morts peu de temps auparavant.

Et ce fut ainsi que, des décombres d’un dancing calciné et du cadavre d’un général mort dans son lit, Charlie Hebdo est né en proclamant, reconnaissant : « L’hebdo Hara-Kiri est mort. Lisez Charlie Hebdo, le journal qui profite du malheur des autres ».

En 1982, peut-être parce que la gauche au pouvoir lui porte malheur en émoussant son sens critique, Charlie Hebdo, dont les ventes et les abonnements ont plongé, disparaît des kiosques. Cependant, dix ans plus tard, Charlie Hebdo ressuscite miraculeusement, édité par la SARL Kalachnikov, et repart en fanfare sous la direction du dessinateur Gébé qui est remplacé à sa mort, en 2004, par le chansonnier Philippe Val. Les rescapés de l’ancienne équipe, plus quelques jeunes dessinateurs assurent la continuité.

L’affaire des « caricatures de Mahomet » publiées dans le quotidien danois Jyllands-Posten éclate en février 2006 et Charlie Hebdo publie les dessins du « scandale » dans la foulée de France-Soir, dont le directeur est licencié sur le champ par le propriétaire du journal. Ce qui me conduit à citer la célèbre phrase du journaliste états-unien Abbott Joseph Liebling dans les années 1950 : « Freedom of press is guaranteed only to those who own one », ce que je traduirais par « la liberté de la presse est le privilège uniquement de ceux qui possèdent un journal ». Heureusement pour les journalistes de Charlie Hebdo, il semble qu’ils vivent dans une sorte de démocratie populaire avec des soviets partout, ce qui leur permet de faire la pluie et le beau temps chez eux. Cependant, en 2011, ils payent au prix fort leur liberté de ton lorsqu’un cocktail Molotov met le feu à leur rédaction.

Entre-temps, en 2008, Philippe Val avait viré abusivement Siné pour soi-disant « antisémitisme » et celui-ci lance Siné Hebdo en représailles. Les ventes de Siné Hebdo explosent et les ventes de Charlie Hebdo plongent. Philippe Val fait la gueule et profite de son copinage avec Carla Bruni-Sarkozy pour se barrer à la direction de France Inter, en 2009. L’équipe de Charlie Hebdo fait la gueule, elle aussi, mais tient bon sous la direction du dessinateur Charb et les deux hebdomadaires satiriques reprennent la route, frères ennemis irrémédiablement séparés. Le Canard enchaîné, l’autre hebdomadaire satirique, bientôt centenaire, poursuit, lui, son bonhomme de chemin égal à lui-même et donc très différent des deux autres. En 2010, Siné Hebdo cesse de paraître et Siné Mensuel le remplace dans les kiosques en septembre 2011. Fin 2014, sous oxygène comme son fondateur Siné, Siné Mensuel survit péniblement ainsi que Charlie Hebdo, dont les ventes plafonnent à 30 000 exemplaires.

Le jour du grand malheur

Et puis arriva le jour du grand malheur, ce mercredi 7 janvier 2015 où l’indicible explosa à la figure d’une France un peu endormie et encore gavée de dinde et de marrons et de champagne et d’achats compulsifs, Noël oblige : deux fanatiques islamistes, frères de sang et de bêtise, habillés de noir jusque dans leur conception plus que fruste d’un prophète de malheur, ont sorti leurs kalachnikovs et fait irruption dans les locaux de Charlie Hebdo. Et ils ont lâchement assassiné les dessinateurs Cabu, Charb, Honoré, Tignous et Wolinski, la psychanalyste Elsa Cayat, l’économiste Bernard Maris, le correcteur Mustapha Ourad, le manutentionnaire Frédéric Boisseau, l’animateur culturel Michel Renaud et les policiers Franck Brinsolaro et Ahmed Merabet. Un autre fou d’Allah assassina, le lendemain, la policière municipale Clarissa Jean-Philippe, à Montrouge, et Yohav Hattab, Philippe Braham, Yohan Cohen et François-michel Saada dans un supermarché kasher de Vincennes, ces derniers parce que de confession juive.

17 personnes comme vous et moi ont donc été tuées parce que, comme vous et moi, elles croyaient vivre dans un pays où la liberté d’être ce qu’on est, de penser, de dire, d’écrire, de DESSINER ce qu’on veut, veut dire quelque chose. Sauf que personne ne comptait sur le déferlement de haine qui allait s’abattre sur elles, une haine bestiale venue du tréfonds du cerveau reptilien de quelques fous de dieu égarés dans une foi sans foi ni loi, petits délinquants frustrés à la dérive dans le business de la drogue et autres trafics, chômeurs de longue durée avant même d’avoir pu travailler, orphelins d’une Marianne sensée les éduquer, les guider et les protéger mais qui les a oubliés dans des banlieues-ghettos sans issue. Cela n’excuse rien, mais explique en partie l’inexcusable. Car il ne faut surtout pas se voiler la face et reconnaître que la République française a perdu en route une partie de ces Français pas tout à fait Gaulois, des enfants qu’elle ne reconnaît toujours pas comme siens, elle qui n’a jamais reconnu les droits les plus élémentaires de leurs parents déracinés souvent par la force, ouvriers à la chaîne chez Renault et Citroën ou chair à canon sur les chantiers des 30 glorieuses. Et puis, cette République, pas très attentive à ce qu’elle fait et défait, finit par retrouver avec effarement ses enfants perdus ici et là, soit en Irak, qu’elle a laissé bombarder, soit en Syrie, qu’elle voulait bombarder, et armés jusqu’aux dents avec des armes éventuellement récupérées en Libye, qu’elle a bombardée.

Un Occident qui n’a toujours rien compris à l’Orient « compliqué », récolte ce qu’il a semé : les États-Unis ont inventé les talibans contre la présence Soviétique en Afghanistan ; le Mossad israélien a parrainé le Hamas islamiste pour contrer l’OLP laïque ; MM. Sarkozy et Cameron ont « libéré » la Libye de Kadhafi et enfanté d’un chaos dont on ne mesure toujours pas les terribles conséquences ; George W. Bush fait tranquillement de la peinture à l’huile dans son ranch au Texas pendant qu’en Irak sont déjà morts plus d’Irakiens que Saddam Hussein n’a jamais songé réussir à tuer dans ses rêves les plus fous ; et notre Hollande national intervient dans le sud du Mali pendant que du nord s’envolent des avions qataris, fournisseurs en armes et en argent des rebelles islamistes. Ah, ce Qatar qu’il aime tant visiter et qui nous le rend si bien en venant acheter le mieux de ce qui est à vendre chez nous ; sans oublier les courbettes faites à la moyenâgeuse Arabie Saoudite qui décapite et fouette à tour de bras. Bref, le meilleur des mondes pour les affaires dans le pire des cauchemars pour le commun des mortels, qu’il vive ici ou survive là-bas.

Et pendant ce temps, la belle équipe de Charlie Hebdo composée d’anarchistes, écologistes, communistes et socialistes (je suppose que pas très hollandistes), dénonçait tout ça et plus encore en faisant des petits mickeys qui n’ont pas peur des gros (cons) : des dessins contre l’extrême droite nationale et internationale, les divers monothéismes religieux, les politiques d’exclusion, le social évacué, le culturel oublié, l’économie dévoyée, la famine, les guerres, les marchands de canons, le capitalisme pépère mais surtout le capitalisme financier mondialisé et dévastateur, la planète mise à sac, la soif du profit à n’importe quel prix, les espèces animales décimées, les Océans dépeuplés, et j’en oublie. Bref, contre tout ce qui nuit gravement à la santé mentale et physique de l’être humain au point de mettre notre propre espèce en danger de mort. L’anti-catholicisme-islamisme-judaïsme-et-autres-ismes s’affichait souvent sur la vitrine de Charlie Hebdo, mais il me semble qu’en fait leur principal ennemi était et est toujours ce qu’il y a de pire chez l’être humain : la bêtise et la haine de l’autre.

Une bêtise qu’on trouve jusque dans le traitement médiatique des tragiques événements récents comme lorsqu’un quotidien états-unien, The New York Times, refuse de publier la couverture de Charlie Hebdo « afin de ne pas insulter ses lecteurs », mais décrit le dessin « insultant ». Donc, si je comprends bien, il sera possible, dorénavant, d’écrire un dessin qui sera décrit par un journal et de ce fait jamais dessiné ni vu. Jusqu’où le puritanisme le plus abscons ne va-t-il pas se nicher. N’est-ce pas là aussi une tentative d’assassiner le dessin et la liberté d’expression ?

N’est pas Charlie qui veut

L’actualité nous dit froidement que deux terroristes ont massacré cinq dessinateurs, c’est vrai, mais d’autres « terroristes » en col blanc et cravate avaient commencé à tuer le dessin de presse bien avant. Dans les rédactions des journaux bien-pensants, on oublie tout d’un coup que le dessinateur de presse est une espèce menacée d’extinction au même titre que les ours polaires en raison de la disparition progressive de l’espace qui la faisait vivre dans les pages des journaux et magazines de France ou d’ailleurs. La crise qui sévit dans la presse écrite occidentale élimine en premier le maillon faible que sont les dessinateurs. Il y a quelques années à peine, Le Monde publiait jusqu’à 7 ou 8 dessins par jour et aujourd’hui, à part le Plantu en une du journal, on n’a droit, éventuellement, qu’à un Aurel quelque part à l’intérieur. Bref, de nos jours, on ne peut plus vivre du dessin et de ce fait la profession de dessinateur de presse est condamnée à disparaître sous peu. Les seuls journaux en France qui font encore vivre (ou mourir) leurs dessinateurs sont Le Canard enchaîné et Charlie Hebdo, je n’en vois pas d’autres. Siné Mensuel est toujours à l’agonie alors que, suite à un massacre ignoble, Charlie Hebdo tire à trois, puis à cinq et finalement à sept millions d’exemplaires en entraînant, exceptionnellement, la vente des autres journaux vers le haut. Évidemment, ce mouvement de masses alimenté par une curiosité parfois malsaine ne va pas durer, mais cela donne une idée de la dérive de cette société voyeuriste lâchée dans une course à la consommation effrénée et qui carbure de plus en plus au buzz. Quel spectacle que celui de ces files d’attente devant les kiosques à journaux alors que la presse écrite se meurt. Sans parler du marché noir qui s’est aussitôt installé sur Internet. Définitivement, n’est pas Charlie qui veut.

Tout cela me ramène aux confrères de Charlie hebdo massacrés par les assassins Kouachi, un souvenir d’une violence telle que je n’arrive toujours pas à l’intégrer. Des confrères, des amis, certains très proches et dont le seul fait de penser à leur nom me serre toujours la gorge :

Cabu, ce cher Cabu que j’ai côtoyé pendant 25 ans au Canard enchaîné, le « gentil » et néanmoins féroce Cabu, toujours disponible pour discuter d’une idée de dessin et rigoler pour un rien ; Cabu, l’écolo enragé et le pacifiste définitif après une guerre d’Algérie dont il ne parlait jamais ; Cabu qui tenait plus que tout à ses principes, mais ne les imposait à personne ; Cabu qui dessinait comme il respirait, les yeux fermés et les mains dans les poches ; Cabu qui ajoutait un palmier suggéré par un rédacteur en passant alors qu’il ne lui serait jamais venu à l’idée de proposer un changement de virgule au texte de ce même rédacteur ; Cabu, dont on attendait la première caricature de celui ou celle qui venait d’arriver sur la scène politique et dont on s’inspirerait inévitablement tellement il avait immédiatement accroché l’essentiel ; Cabu, dont on n’entendra plus le rire de grand Duduche à lunettes rondes et éternellement ado ; Cabu, qu’on ne verra plus dandiner sa vieille carcasse un peu cassée par toute une vie vécue penché sur sa table à dessin.

Tignous, le vieux pote Tignous à l’allure toujours aussi jeune et désinvolte, son sourire narquois et son air de se foutre de la gueule du monde alors qu’il y tenait tant, à son petit monde de copains dessineux ; Tignous avec ses grolles impossibles, ses chemises bariolées et ses pantalons inévitablement noirs ; Tignous qui improvisait ses dessins sur n’importe quoi n’importe où, mais pas n’importe comment, rien que pour qu’on rigole ensemble ; mon Tignous préféré, teigneux comme son pseudonyme venu de l’enfance l’indique et ça, c’est sa maman qui me l’a dit, il y a longtemps, du temps où l’on était tous heureux et insouciants comme des enfants ; Tignous, dont j’ai raté le grand départ et cela fut pour moi une immense peine ; mon cher Tignous, je ne sais pas trop si je dois te dire adieu ou au revoir.

Honoré, l’ami Honoré, le très grand Honoré, au propre comme au figuré, le très grand dessinateur qui dessinait comme un artisan fier de son art et du produit de son labeur ; Honoré, d’une modestie telle qu’on ne l’a presque pas vu partir, caché derrière les autres ; Honoré, qu’on a un peu trop oublié de citer ici et là mais cela ne lui aurait pas forcément déplu, lui qui ne s’imposait à personne et qui détestait les mondanités ; mon ami Honoré, je suis très triste de ne plus jamais pouvoir te regarder de tout en bas, là où je suis du haut de mon mètre soixante-treize.

Wolinski, je ne l’ai croisé que quelques fois et je crois même qu’on n’a jamais échangé plus que deux ou trois mots. Ce n’était donc pas une de mes connaissances et encore moins un ami, c’était un lointain confrère. Je me souviens du très bon travail qu’il a fait autour de la bande dessinée pour adultes, dans Charlie Mensuel, et aussi de ses créations à lui. Je me souviens notamment d’une superbe adaptation du polar de Chester Himes, « La Reine des Pommes ». Pour dire vrai, j’étais moins fan de ces dernières réalisations et je me suis même moqué un peu de lui lorsque, quelques jours avant la mort du professeur Choron, il a été décoré de la légion d’honneur ; une décoration qu’en son temps Daumier avait refusée, je suppose que parce que la considérant incompatible avec ce métier qui est le nôtre. Triste ironie du sort, Wolinski aura peut-être droit à une deuxième breloque à titre posthume.

Charb, je ne l’ai jamais rencontré, mais j’appréciais son esprit, son trait, ses engagements et son courage. Il va beaucoup manquer au combat pour la laïcité dans ce pays en proie aux assauts des divers intégrismes. Mais, soyons sûrs, d’autres se lèveront là où il n’a pas voulu se coucher.

L’inimaginable

J’étais à Lisbonne lorsque l’inimaginable s’est produit. J’ai donc été réduit à suivre les événements de loin, sur les chaînes de télévision portugaises. Et j’ai assisté ainsi, profondément ému, aux manifestations civiques des millions de Français de toute origine et religion ou pas qui se sont soulevés, partout en France, contre la barbarie. Des moments de grande émotion ternie par le court défilé opportuniste en tête de la manifestation parisienne d’une soixantaine de charlots (que Charlot me pardonne), dirigeants politiques nationaux et internationaux de haut rang, dont un représentant de la Turquie qui emprisonne des journalistes par paquets, un David Cameron qui demande aux professeurs de détecter les supposées tendances de « futurs terroristes » chez les enfants (en fait, pas très original comme idée car un certain Nicolas Sarkozy avait déjà « inventé » l’ADN du futur gangster lorsqu’il était ministre de l’Intérieur), une Angela Merkel qui intervient sans honte dans les élections législatives en Grèce (oubliant que la dette allemande de la Seconde Guerre mondiale a été effacée en 1953 par les pays débiteurs… dont la Grèce qui avait été occupée par les troupes nazies et qui avait perdu des milliers de résistants dans le combat pour sa libération), un Netanyahou qui fait table rase de Gaza et découpe en colonies une éventuelle future Palestine afin de lui interdire définitivement d’exister (à noter que sans Palestine, pas de paix au Proche-Orient) et des représentants d’Égypte, d’Algérie, de Russie, de Hongrie, du Gabon, de Jordanie, des Émirats Arabes Unis, de l’Arabie Saoudite (quelle obscénité) et j’en passe, tous très peu dignes représentants de pays où ce qu’on appelle la liberté de la presse est tout sauf exemplaire. Bref, un défilé d’opportunistes, que dis-je, le bal des hypocrites dansant sur les cadavres des douze morts de Charlie et des cinq de Montrouge et de Vincennes. Ah, j’oubliais un « pauv’ con » qui a fait des pieds et des mains pour se hisser au premier rang à côté des vrais chefs d’État et de gouvernement, essayant de jouer au président bis, lui qui passe son temps, désormais, à faire des heures supplémentaires dans les médias afin de paraître plus grand qu’il n’est. Heureusement pour ce petit personnage à talonnettes, le ridicule ne tue plus depuis le XVIIIe siècle. J’imagine l’éclat de rire de Cabu, Charb, Honoré, Tignous et Wolinski devant une telle aubaine pour des dessins au vitriol.

Revenu en France, je n’arrive toujours pas à réaliser l’horreur de ce qui s’est passé. Une très grande douleur m’étreint toujours et la rage aussi, une rage qui me prend aux tripes et qui me pousse à reprendre les crayons contre cette nouvelle bête immonde, l’islamo-fascisme, qui corrompt progressivement une partie de la jeunesse française fragilisée par une marginalisation socio-économique et culturelle dont l’ensemble de la société porte une grande responsabilité. Mais il n’est pas question de nous laisser submerger par cette vague noire de l’obscurantisme d’un autre âge qui essaie de nous imposer des valeurs qui n’en sont pas et un modèle de civilisation qui ne correspond en rien à nos principes d’aujourd’hui, ici. C’est pourquoi nous, les dessinateurs de France, nous devons continuer de dresser nos crayons pour que vive la liberté et exiger de la République qu’elle se défende et nous défende tous, sans exception de couleur ou de credo, en imposant la loi, rien que la loi de la République. Et surtout pas en instaurant une espèce de « Patriot Act » à la sauce française touillée par un Manuel Valls qui n’a pas hésité, en tant que ministre de l’Intérieur (les ministres de l’Intérieur se suivent et se ressemblent), à interdire des spectacles avant même qu’ils ne se produisent dans un acte de censure préalable liberticide, agissant ainsi en flic culturel et non pas en responsable politique respectueux des libertés publiques. Arrêtons donc d’importer le pire des Etats-Unis. Il ne faut surtout pas qu’on laisse tuer nos libertés au nom de la défense de la liberté. Ce serait faire un cadeau aux assassins.

Je suis Charlie… Je suis Charlos… Je suis Carlos Brito

le 26 janvier 2015

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