« Hommage à Jean Bellus » : vente aux enchères le 13 février 2016

« Hommage à Jean Bellus » Les plus beaux dessins du fond Bellus Samedi 13 février 2016 à 14h30 - 6, avenue Hoche - 75008 Paris

JEAN BELLUS (1911-1967), par le commissaire de la vente :

Son décès prématuré en 1967 a fait disparaître du panorama du dessin de presse et d’humour de la seconde partie du 20e siècle l’une de ses plus importante figure, avec son personnage de Clémentine. Il était alors, avec Barberousse, Faizant, Gus, et Sempé, l’un des plus important dessinateur de la presse humoristique française. C’est le dessinateur Gus qui scella leur amitié, et réalisera successivement pour eux les médailles de Bellus, Sempé puis Barberousse. Il est, à travers ses créations de personnages et ses très nombreuses publications, l’un des plus grands dessinateurs d’humour de cette fin de siècle, à l’image des grands illustrateurs d’aujourd’hui. Illustrateur et dessinateur humoristique, c’est en 1933, dans Marianne, que Jean Bellus débute sa carrière, avant de collaborer à Pour Vous, Le Rire, le Sourire, Fou Rire, Candide et La vie du rail, puis d’entrer après guerre à Paris-Presse , France-Soir, Samedi-Soir puis Jours de France. Il est le créateur de la bande dessinée « Georgie, Laurel et Hardy » pour le journal « Benjamin Magazine » qui sera publiée de 1937 à 1939. Déporté pendant la guerre, il publira à la libération l’album « Humour Verboten » qui sera pour lui la délivrance de cette période difficile. Après 1945, il revient à la presse avec Barberousse et Jean Effel au journal « Eclats de Rire » pour lequel ils feront plusieurs couvertures, puis réalisera avec Sempé, Jean Effel et Barberousse, et à tours de rôle, les calendriers des Laboratoires Pharmaceutiques Le Brun entre 1954 et 1960. Au début des années 1950, c’est avec ses dessins coquins (pour l’époque) qui mettent en scène Clémentine, qu’il sera d’abord publié aux États Unis, puis de nombreuses fois en Grande Bretagne, avant d’être enfin publié en France au début des années 1960. Il donne ensuite vie à la famille « Clémentine » en trois albums publiés par la Librairie Arthème Fayard. Le succés de ses dessins sera adapté au cinéma en 1963 par Pierre Chevalier sous le titre de « Clémentine chérie », avec pour interprètes, France Anglade, Michel Serrault, Philippe Noiret, Jacques Dufiho et Michel Galabru. Véritable anthologie de l’histoire de la famille française, avec l’aide et les caprices de Clémentine, Jean Bellus nous fera partager toutes les vicissitudes de la vie du « Français moyen » à travers ses personnages : la vie de famille, le bureau, les loisirs, les vacances, les transports publics, la télévision, mais aussi l’actualité de tous les jours avec les obligations fiscales, les élections, le Tours de France, le Salon des Arts Ménagers, le Salon de l’Auto, etc… Il est aussi l’illustrateur de nombreuses couvertures de romans, de pochettes de disque pour Fernand Raynaud ainsi que Roger Pierre et Jean-Marc Thibault, et de campagnes publicitaires pour des laboratoires pharmaceutiques, des produits de beauté, des marques d’essence et des produits alimentaires. Il disparaît prématurément en 1967 à l’âge de 56 ans, emportant avec lui l’univers de ce dessin qui mettait en scène une vision cocasse de la famille et du monde moderne. On doit au collectionneur aujourd’hui aussi disparu, Charles Emile MATTHEY, d’avoir récupéré et sauvegardé auprès du fils de Jean Bellus la plus grande partie de la production de ses dessins. Il nous donne la chance de pouvoir acquérir nombres de ses dessins originaux dont quelques rares dessins publiés dans ses albums de la série « Clémentine » des années 50 et 60, et un grand nombre de dessins publiés dans l’album « Vivement l’été » aux éditions Denoël en 1978.
Michel Roudillon

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