Le recueil annuel de Sondron, c’est comme une bouffée d’air pur au bord du périphérique parisien : de quoi nous permettre de survivre dans un monde toujours plus fou, toujours plus désolant.

Face à la frénésie des télés d’infos en continu, le seul remède, hormis jeter son écran plat à la benne à recyclage, c’est de plonger dans un album de dessins de Sondron. Et de préférence dans le dernier en date !


Chaque page offre un nouveau variant du virus de la bonne humeur et du rire, un grand éclat d’impertinence, un feu d’artifice de métaphores visuelles, de gags et de bons mots, sur l’actu belge et internationale. De quoi repeindre la mer en bleu sans nous faire oublier la pollution, de quoi nous rendre les capitalistes sympathiques de bêtise ou de morgue, sans nous faire oublier qu’il faut changer le monde ou encore de quoi nous pousser à aimer nos gouvernants sans nous faire renoncer à descendre dans la rue pour leur botter les fesses. Du dessin de presse qui pique là ou ça fait mal, et ça fait du bien !
Sondron, qui dessine dans le journal quotidien d’information belge L’Avenir (tout un programme !) est une machine à lui tout seul, une machine à nous revitaminer le cerveau en quelques traits de stylo agrémentés de tâches de feutres « vite-fait-bien-fait », comme disait le dessinateur Chimulus. Des dessins pimpants et parfois un rien corrosifs, qu’on voudrait voir plus souvent en « une » des journaux ou à la télé.
Tous les dessins sont datés et un brin contextualisés, ce qui est une excellente chose. Bon, c’est pas du Hara-Kiri ou du Charlie nous objectera-t-on, mais c’est très bon quand même répliquera-t-on !

GD.

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