Entendu et lu sur France Info :
Patrick Lamassoure, alias KAK, a deux casquettes. Il est président de l’association Cartooning for peace, qui défend la liberté d’expression à travers le dessin de presse. Tous les jours, il dessine aussi la une du quotidien L’Opinion. La première fois qu’il a utilisé une intelligence artificielle générative, c’était il y a un peu plus d’un an.
"J'ai mis l'IA dans la peau du dessinateur de presse. Je lui ai dit : je suis à une soirée où des gens viennent de recevoir un trophée car ils ont fait des choses qui ont changé la société, que ferais-tu comme dessin drôle ? Et là, aucune réponse, panique à bord. J'ai dû lui donner l'idée : j'aimerais un dessin où Vladimir Poutine arrive devant le bureau où on remet les trophées, il a une bombe nucléaire sous le bras et demande à candidater. L'IA m'a répondu qu'elle ne pouvait pas parce que ce n’était pas conforme à ses conditions d'utilisation. En retirant des mots, j'ai compris ce qui la gênait. D'abord, elle ne voulait pas dessiner Vladimir Poutine, mais elle voulait bien dessiner un Russe. Ensuite, elle ne voulait pas dessiner une bombe nucléaire, mais une bombe tout court. J'ai fini par obtenir un dessin qui n'était toujours pas dans mon style, mais qui ressemblait à peu près à ce que je voulais faire. J'ai dû le retoucher. Donc j'ai perdu du temps sur cette affaire."
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Kak, dessinateur de presse : "La capacité de l'IA à inventer un gag ne s'est pas beaucoup améliorée"
Tout l'été, on interroge des salariés, des indépendants, des chefs d'entreprise sur leur rapport aux intelligences artificielles. Comment les utilisent-ils, comment modifient-elles leur pratiqu...