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Dessin de Orens, "La séparation - L'influence étrangère , 1906.
Orens, Bonaventure, Charles Denizard naît à Pontru dans l'Aisne le 8 mai 1879. Plus tard, il utilisera son peu courant prénom Orens comme pseudonyme, pour signer ses œuvres, alors qu’il semble
que son prénom usuel soit Charles. A l’âge de douze ans, il travaille dans une imprimerie d'Amiens où il se familiarise avec la lithographie, la gravure et toutes les techniques de son futur
métier d’artiste. De plus, le soir après sa journée de travail, il se perfectionne dans les arts graphiques en fréquentant une école municipale de dessin.
En 1896, grâce à une bourse du ministère de l'Instruction publique lui permettant de suivre l'enseignement de l'Ecole des Beaux-arts de Paris, Orens
s'installe au 82 de la rue du Temple et s'inscrit dans la classe de Jules Jacquet. Dans son dossier d’inscription conservé aux Archives Nationales, on trouve en effet une demande du 23 septembre
1896 de Jules Jacquet adressée au directeur de l’établissement, pour l’inscription à son atelier d’Orens Denizard. Jules Jacquet était alors professeur de gravure, technique dans laquelle Orens
excellera plus tard comme on peut le vérifier dans sa célèbre série du Burin satirique dont les premiers numéros sortent en mai 1903. Le 18 novembre 1897, Orens Denizard passe avec succès
l’épreuve d’admission à la section de peinture. Le 26 juin 1898, une demande d’inscription d’Orens Denizard sur la liste des élèves de son atelier est adressée au directeur de l’établissement par
Aimé Morot. Dans le numéro 22 de juillet 1902 du Cartophile, Charles Fontane précise qu’Orens suit également les cours dispensés par Flameng et Cormon. Dès 1898, il expose au Salon « un
admirable portrait de Meissonnier ». Ses travaux lui valent la remise de deux médailles, l'une d'argent, l'autre de bronze.
Orens réalisera de très nombreuses séries de cartes postales gravées à l'eau-fote et numérotées pour les collectionneurs. "Le Chemineau" qualifié à l'époque de « vrai chef-d'œuvre » par Fontane,
est la première eau-forte réalisée par l’artiste. A l'instar d'une gravure d'art, chaque exemplaire est numéroté à la main de 1 à 250. Pour justifier que le tirage n'excède pas le chiffre annoncé
par l'auteur, ce dernier raye la plaque en travers et en imprime quelques épreuves, montrant ainsi qu'elle est désormais inutilisable. On trouve également quelques gravures aquarellées à la main,
et fait remarquable dans l'histoire de la caricature politique, quelques essais sont également imprimés sur cuir.