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Lu sur le site de la République des Pyrénées :

 

La médiathèque intercommunale a acquis depuis l'été dernier plusieurs oeuvres de Chas Laborde (1886-1941). "D'Ariane à Zoé", alphabet galant et sentimental paru en 1930, est arrivé la semaine dernière. Illustrateur des années 1910, 1920 et 1930, Charles, de son prénom, a vécu toute son enfance et son adolescence au château d'Escout. D'où les recherches menées en Béarn par son petit-neveu, Gérard Laborde, pour mieux connaître et faire connaître son ancêtre dans notre région.

Le petit-neveu, aujourd'hui retraité et installé en région parisienne, s'est plongé il y a déjà quelque 50 ans dans cette quête, fouillant les archives, les romans et journaux qu'a illustrés Chas en son temps, mais aussi courant les musées pour découvrir les oeuvres exposées.

 

De l'édition illustrée au dessin de presse

Et il a eu, et a encore de quoi faire. Chas Laborde a en effet connu une belle carrière dans l'édition. A une époque où les romans étaient ponctués de dessins et gravures, il a illustré de nombreux ouvrages de Francis Carco, de Mac Orlan, de Colette, un "Jocaste" d'Anatole France et bien d'autres livres encore, dans les années vingt.

"Puis avec la crise de 29, le livre s'est effondré. Chas s'est alors tourné vers les journaux, il a même travaillé pour des publicitaires, afin de gagner sa vie," relate Gérard Laborde. Pour la presse, Chas réalisera des reportages graphiques. "Le Petit Parisien, Paris Midi, Le Figaro, Paris-Martch, Vanity Fair" publieront ses illustrations.

"Pour le magazine La Chronique filmée du mois, il réalisera des reportages graphiques sur les rues et visages de Moscou, mais aussi sur la Guerre d'Espagne, sur Paris…" raconte le petit-neveu, admiratif devant cet aïeul dont il ressent la détestation du totalitarisme, du racisme montant.

Au cours de ses recherches en Béarn, Gérard Laborde n'a pas rencontré tellement de famille. Une lointaine cousine, Justine Vigneau à Escout, grâce à l'aide de l'ancien maire d'Escout Jean Renault, porté sur la généalogie. Quant au château d'Escout, il n'appartient plus à la famille Laborde depuis le début du XXe siècle. l A. P.

Gérard Laborde, petit-neveu de l'illustrateur a mené une enquête de près de 50 ans sur les traces de son illustre aïeul.

 

La médiathèque débourse 3 700 €

Par délibération du 27 juin dernier, la Communauté de communes du piémont oloronais demandait une aide du FRAB (Fonds régional d'acquisition des bibliothèsues) Aquitaine pour doter la médiathèque du piémont de nouvelles oeuvres de Chas Laborde. Montant de l'achat : 3700 €. Une oeuvre aussi rare que "Rues et visages de Berlin" (l'une des plus connues de l'illustrateur, avec des textes signés de Jean Giraudoux) coûte 1500 € pièce. "D'Ariane à Zoé", alphabet galant et sentimental paru en 1930, avec des textes de Colette, Mauriac ou Mac Orlan, atteint les 1100 €. Au total, le fonds Chas Laborde désormais conservé à la médiathèque, composé d'une petite vingtaine de documents (dont des dessins de presse) représente un investissement de plus de 6000 €. On retrouve notamment "Théodore et le petit Chinois", récit de l'enfance de Chas Laborde au château d'Escout.

 

 

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